30 juin 2008

UN CONSEIL

par
Blasé que j’étais. J’avais l’impression de me répéter. Après tout, en face agissaient-ils différemment ?

De gré ou de force, il fallait faire aimer à l’esclave des temps modernes sa servitude. Il fallait le contrôler au bureau, en voiture, dans les cafés, devant sa télé, lui choisir ses disques et comment il devait se les procurer, choisir sa santé, choisir comment il allait vivre, quand et comment il devait mourir.

Le peuple aurait du être réjouit, il avait sa rupture. Coup de massue, il était triste. On lui avait promis Kennedy et des caddies bien remplis, il avait un mini-mussolini et en plus il ne pouvait plus se payer les nouveaux jeux pour la « Wii » du petit.

Le peuple n’était plus composé d’individus mais de sujets que l’on occupait aux rebondissements quotidiens des feuilletons de la communication de crise, entrecoupées d’annonce qui les persuadaient depuis trois générations que la possession garantissait le bonheur et que ce système était non seulement le meilleur mais le seul.

Soudain, sans qu’il ne comprenne pourquoi, le peuple n’avait plus de « pouvoir d’achat ». C’était le moment idéal pour le « grand soir » des possédants et du gouvernement qui les représentait. Celui-ci allait pouvoir y aller franchement, libéraliser le "hard-discount" et contrôler les médias.

Le peuple serait ainsi immobilisé sous le poids d’une nourriture qui le rendrait gras, sa réflexion atrophiée par un gavage continu d’informations inutiles, de polémiques stériles qui le conduirait à la mort par malnutrition et intoxication crétine juste au sortir de sa vie productive.

Au quotidien, le combat permanent du « Club » était de taille : Annihiler chez les sujets toute trace de pensée autre que celle essentielle à la bonne continuité de cet état de fait.

Cela fonctionnait.

Ils s’égosillaient de haut en bas : "Pouvoir d’achat, pouvoir d’achat !" Cette chorale à toute heure de la journée, je n’en pouvais plus ! Elle sonnait à mes oreilles comme la preuve définitive de l’impasse dans laquelle s’était fourvoyé l’occident. C’était l’hymne transnational de la fin d’un monde, le dernier tube de l’eurovision.

Personne ne fait la révolution, les révolutions se font avec des hommes. Qui étais-je pour donner des conseils moi qui ne savais pas différencier le bleu, le blanc et le rouge ? De conseil, ce matin je n’en avais qu’un, préalable à tous les autres, point de départ de tout espoir, condition minimum de tout changement :

28 juin 2008

POURQUOI LE SARKOZYSME A DE BEAUX JOURS DEVANT LUI (sauce barbeccue)

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Je m’attendais à une purge de la plus grande espèce. Il en fut ainsi mais mieux encore. Cette soirée en milieu Bi-Bo (bien bourgeois) aura été riche d’enseignement politique.

J’y allais pourtant à recule-talons, appréhendant cette soirée les bras fermés. Ma moitié m’avait entraîné dans quelque guet-apens nocturne à ciel ouvert entre gens arrivées comme il le fallait. Chaque année, avant leur grande transhumance sud-estivale vers des résidences plus secondaires, les gens du cercle s’encanaillaient entre eux à rôtir sur braise quelques merguez avant de se dire adieu. La sauterie était pour certains d’entre eux, le pic de leur année sexuelle.

Les retraités, et ceux qui l’étaient presque, avaient beau porter la montre qui brillait comme une vraie et descendre de 4X4 rehaussés en plateforme pétrolière, ils portaient beau le costume Celio et la robe à fleurs. Sur le gazon monotone certifié NF, les jeunes "seniors" déblatéraient perte de pouvoir d’achat, verres de kir et dernier Gps portatif portés en bandoulière. J’eux un moment de flottement devant ce parterre de maladroites mondanités sur fond de Marne au crépuscule. La faute sûrement aux effluves mêlés de parfums pour ménopausées.

Au connaromêtre, je notais que ces dernières écrasaient la concurrence.


- Ah non tu es folle ! Répliqua cette épouse. « Picard », j’ai plus les moyens. Maintenant, j’envois mon aide à domicile au supermarché.

- Au supermarché ! s’effarait l’hôtesse de maison dans son ensemble Gerbirama, originellement conçu pour draper le centre Beaubourg.

- Oui au « Casino »*.

- Ouf ça va !

J’errai désenchanté entre les coupettes de mousseux et les macarons pure imitation « Des racines et des ailes » en me morfondant sur le manque d’audace de mon argumentaire anti-sarkozyste.

Pire ici, en milieu pré-gériatrique de moyenne banlieue dont le score classique de n’importe quel parti pourvu qu’il ne fut pas de gauche atteignait 85% au deuxième tour de chaque élection, toute tentative de contre-discours à la bonne pensée gouvernementale me vouait, au moins en idée, à me substituer à la dernière merguez dans l’esprit des satisfaits.

J’en resta à l’alcool et à quelques sourires.

Et puis je dois l’avouer, j’étais assommé par cette semaine de chaleur et d’offensive législative d’un président tirant tout azimut jusqu'au point hallucinogène de choquer Thierry Mariani.
Le stagiaire-dictateur avait enchaîné en quelques jours des rafales de mesures unilatérales, liberticides, anti-humaines en un mot totalitaires, au point que cela en était aberrant pour une partie de ses proches, ce qui avouons-le est un signe inquiétant.
Je m’étonnais donc, dans ce G8 de quartier, de la persistance crasse du soutien de la politique gouvernementale actuelle. Pourquoi, l'aiment-ils encore? Question traditionnelle à laquelle je réponds souvent par la drogue.

Noyant mes convictions dans la boisson, j’assistais hagard à la polémique du soir relative au parasitisme des chômeurs "si habilement disséqué tu verras dans le dernier dossier du Fig mag". Soudain, pour une banale question de taille de Monte-Cristo, la conversation dériva sur le ridicule montant des retraites respectives**.
Il fut vite acquit que, là aussi, c’était la faute aux chômeurs eux-mêmes manipulés par les enseignants à la solde de France 2 et qu’il fallait mettre tout cela en zone de rétention où ils tiendraient compagnie aux sidaïques et que notre argent serait mieux dépenser.

Au travers du graillon, s’esquissaient des réponses.

Je compris que :

1 / Les retraites de ces multi-propriétaires, bailleurs, spéculateurs, assurancés-vie, porteurs de part et gestionnaires avisés, n’étaient parfois que de légers compléments de revenus, type argent de poche.

2 / Eux, si prompt à dénoncer les injustices libérales dont étaient coupables les petites gens, ne se montraient pas peu fier de contourner la loi, eux, « les moyens plutôt supérieurs» qui « bossaient dur et s’étaient construits eux-même un capital » (que dis-je un capital, un royaume merveilleux). Attention, en presque toute légalité.
Ils avaient même le sentiment que leur poulain, le président, les encouragerait personnellement s’il savait. D’ailleurs, il le sait. Et ces électeurs pas à plaindre, cons tout terrain mais garantis pointus question fric, savent qu’il sait. Accord tacite de mutuelle pérennité renouvelé chaque quinquennat par un vote.

Madame Claude 64 ans, profession épouse de patron de PME, me donna malgré elle, en toute décontraction avec une pointe de vantardise, la réponse définitive.

Elle qui avait travaillé en tout et pour tout six ans dans sa vie, à bientôt soixante-cinq et, par un jeu de ruses mesquines dont est friande mon entourage d’un soir, elle allait cumuler une retraite aimable et une rémunération pour emploi fictif grâce aux nouvelles dispositions gouvernementales pour "l’emploi des seniors" qui tombaient à pic.

- A trois mois prés, ça marchait pas ! Pouffa t-elle

- Joli cadeau d’anniversaire. Répondit l’autre.

- Oui et en plus je vais être grand-mère.

Malgré l’avalanche des mesures impopulaires des dix derniers jours, j’avais devant moi une belle brochette d’aficionados requinqués par la politique présidentielle de la semaine. Pas un n’avait moins de soixante ans.

Et pour les autres, qu’ils soient sans papiers, chômeurs, sdf, précaires, stagiaires, jeunes, de gauche, d’extrême gauche, ceux à enfermer sans justification, pequenauds de province, analphabètes ouvriers ou crétins de smicard ? Quels autres ? Des coupables, c’était certain.

Moi aussi, j’étais certain. Finalement grâce à eux, j’avais retrouvé la pèche et des idées bien claires. Quoique que titubant sévère, craignant pour ma crédibilité, je préférais ne pas les exprimer.

Cette génération n’en finira jamais de me foutre la gerbe. Inconsciente de tout sauf de son pré carré, de ses fortifications pavillonnaires et de ses petites habitudes rentières, elle ferme les yeux sur l’infamie pour les autres, en se cramponnant à son confort et ses certitudes. Enfin, j’en aurai bien profité, me pétant le ventre de champagne et de gigot.

Sachez que le combat sera dur et qu’ils sont tenaces. Sachez qu’ils représentent les deux tiers du vote Sarko, qu’ils sont majoritaires dans le corps électoral et encore plus nombreux en 2012.


* Notons quand même que les temps sont durs pour tous. Le « Casino » aux yeux d'un petit- bourgeois c’est comme un petit-bourgeois aux yeux d'un riche : une infamie.

** dont le niveau moyen individuel équivaut à la louche à sept salaires de stagiaires.

27 juin 2008

BREVE DE CAMPAGNE (loin des soldes et pourtant...)

par
Palme du cynisme publicitaire à Castorama dont le gros du chiffre d’affaire fut constitué ces trois dernières années par les primos-accédants soucieux d’optimiser, d’agrandir ou de retaper leurs royaumes à traites.

A l’approche de l’été, face à la baisse du pouvoir d’achat de son cœur de cible, l’enseigne de bricolage titre en une de son catalogue de soldes :

« Cet été, cap sur la maison »

Tu m’étonnes.

Fin de connexion. je m'en retourne au combat à mains nues, en pleine nature, avec le passé simple.

P.S : jamais je n'aurai cru qu'il y eut une connexion wifi ouverte en pleine campagne. Le délire sécuritaire épargne encore quelques campagnes.

25 juin 2008

QUAND LES MOTS REVELENT LES HOMMES

par
Bel exemple accidentel de sémantique libérale relevé tel quel et sans plus d'explications dans la colonne faits-divers du Figaro en ligne :

« United Airlines supprime 950 pilotes ».

Encore un génocide ignoré.

24 juin 2008

CETTE FOIS C'EST LA BONNE

par
Carla Bruni, comme si de rien n'était. Le tranquillisant parfait de vos fins de mois difficiles...
La presse est déjà emballée, les auditeurs témoignent :

"Je l'écoute en boucle !" Christine Lagarde

"Même avec un paquet de nouilles ED, c'est vraiment pas cher !" Luc Chatel

"Achetez-le, il faut soutenir l'exception française !" Christine Albanel

GRISE ANATOMIE

par
J’aurais pu écrire qu’aujourd’hui c’était fête, que j’avais sorti la voiture. J’aurais pu ironiser sur le fait que vraiment j’abusais : Déjà j’avais mangé de la viande la semaine dernière ! Malheureusement, je n’en avais pas mangé.

J’aurais pu faire mon matheux populo à la station de service en constatant que merde, y a trois semaines le litre de gasoil était 10% moins cher et que c’était déjà 30% de plus qu’il y a six mois ! J’aurais certainement pu m'attirer la sympathie des pompés et récolter quelques encouragements spontanés. Mais, j’ai ravalé ma rancœur en m’estimant heureux d’avoir encore pu claquer 70 euros, chérissant l'idée que l'essence du bonheur ne réside pas dans le prix des carburants. Tout de même, j’ai gobé un de mes trois abricots me sentant un tantinet découragé, presque écœuré. On me l'avait conseillé, il fallait être constructif. Alors j’ai repris le volant, tout en radio, pensant que l'idée viendrait.

En moins de dix minutes, j’y ai entendu les échos avancés de la fin d’un monde :

- Un fils de milliardaire affirma que les chômeurs étaient des parasites sociaux. Sa diatribe fut suivie d’appels d’auditeurs chômeurs d’accord avec les positions de ce rentier de l’industrie dont au passage le seul client est l’état français.

- Entre l’annonce de deux faits-divers, un gentil attaché de presse glissa imperceptiblement que l'humaniste gouvernement rendait obligatoire dès le 1er juillet et dans chaque voiture le gilet fluo et le triangle de signalisation, parce que "une vie humaine c’est du sérieux" et qu'une bonne récolte de contraventions, c’est encore mieux. A 175 euros le ticket pour défaut de gilet, ça paiera quelques robes de galas à Rachida.

- Pi-wi Chatel et T-Fou Lagarde m’apprirent dans un rigolo duo que j’étais riche, que tout allait bien et que tout irait encore mieux demain. La farce était colossale mais elle passait.

- On m'inquiétait ensuite. Mon président connaissait lui aussi des difficultés, à calmer Carla dans les médias, qu'elle était rebelle la gauchiste. Aujourd’hui ça allait, le couple pipeau avait la pèche, il était en Israël. Sur qu’au moment où tes compatriotes n’en croient plus leurs yeux, faire le péteux à la Knesset c’est essentiel.

- Un roboche polémiste m’informa enfin que le gouvernement, actif et coordonné, planchait « avec responsabilité » sur l’instauration obligatoire des détecteurs de fumée dans chaque domicile. Enfin on y venait : plus le droit de fumer chez soi. Elle était bien cette droite décomplexée, elle pensait à moi. Tout de même de quoi je me plaignais : j’avais encore un chez moi.

- Le tout fut interrompu par un spot publicitaire à 4 million d’euros. C’était encore le gouvernement qui, avec la voix douce de la speakrine d’Arte, justifiait ses décisions passées en terme de pouvoir d’achat. Ah bon, Arte existe encore ? Ca ne vas pas durer.

- Enfin, le roboche attaqua la polémique du matin. Il me souffla que les malades de longue durée coûtaient trop cher à la Sécurité sociale et que le gouvernement songeait à ne plus les rembourser intégralement.

Dans un éclair de radar automatique, l’idée me vint enfin pour renflouer les caisses déficitaires : S'il y avait de grands malades à supprimer, il fallait commencer par ceux qui soutenaient encore ce gouvernement. On ne pouvait décidément plus rien pour eux.

Le spot sympa de l'état à 4 millions :


La version "suédée", rejetée par Thierry Saussez :


23 juin 2008

FUTUR ANTERIEUR

par
C'est un samedi populaire la première nuit de l'été, il est minuit au cœur de Paris.

Cacaphonie générale de l'expiation sonore planifiée. Gavée de ses humains enivrés sur plusieurs strates, La fine rue où ne passent à l'habitude que quelques scooters égarés change de proportion. En hommage à Gainsbourg, je me laisse emporter par les flux et glisse sur les corps à coups de beat.

Carrefour de L'odéon, place du ralliement, cris et hurlements. la neurasthénie est interdite par décret. Tuba, grosse caisse, chanteuse lyrique, guitares saturées, break-dance, badaboum sur bidon, Kurt Cobain qui sort de sa tombe et Chuck Berry en sosie qui swingue. Un échappé de La Mano grimpe avec sa trompette sur un toit de Twingo. Quelques chauffeurs inconscients tétanisés dans leurs charrettes sont absorbés par la masse qui déboule à la bière. Jets de gobelets, rif de gratte et coups de savate. Pendant que d’autres s’écroulent dans leur vomi en riant, les Huns perdent patience.

Sur le Boulevard St-Germain : depuis deux heures on y avance au ralenti même a pied, la police est débordée. Les condés rigolent jeunes quand ils sont nez à nez avec un million d’enervés. Un camion de la Croix-Rouge conduit par un bénévole cannabisé est pris d’assaut. Le postillon est déversé par tonneaux, je dérape sur la bave. Il y a la, bringuebalés dans l’orgie des femmes enceintes en sandalettes et d'autres bonnes natures qui ne perdent pas un coma éthylique pour faire la fête. J’ai même croisé des SDF heureux qui tapaient du pied au milieu du verre brisé.

Rue de Seine, un peu à l’écart mais pas mal au Ricard, des aînés hurlent "La valse à Mille temps" et perdent trente ans. Cette première nuit d'été, je songe à La Rue Casimir Delavigne me menant à une Rave bleue marine. Sur le chemin rythmé, j’y croise des danseurs de tango, une tête d'âne, un camion plate-forme aux méchants hardeux assortis de leurs pogoteurs déchaînés et même Grand Corps Malade qui me choppe au col et me dit :

- Pauvre con, arrête de me singer où je te riposte graduellement !

Je m'enfuis, il me court après mais pas vite. Je reprends mon souffle au son d'un jam teigneux de lycéens rockés devant une boulangerie et je me dis : "Merde, une boulangerie encore ouverte à cette heure-ci, putain mais c'est l'anarchie !" Pas tant que ça : Sur ma droite,
à l’entrée de la petite épicerie, des vigiles battes à la main, gèrent les aller et venus des ados pintés en ravitaillement de Bacardi.

Prisonnière du déluge merveilleux sous le nombre qui a raison du trafic, la police ferme le boulevard en catimini puis disparaît alors que nous crions victoire. Nous nous dirigeons vers le Pont Saint-André des-Arts, la rumeur sourde qu'il va finir par s’écrouler sous le poids de la jeunesse. En tam-tam et chansons sur fond de feux clignotants à l'orange, l’apocalypse domine l’horizon.

Pour un soir.

21 juin 2008

ME, MYSELF AND I

par
Lecteurs, d’où que vous veniez, sachez que vous serez toujours les bienvenus mais que vos interrogations sont parfois désarmantes.

Les anti-sarko me taxent de gauchiste,

Quelques de gauche me sectarisent d’extrême-droite,
Les Sarkozistes m’ont dans le collimateur,
Le MJS me méprise,

Les forums de boursicoteurs me prennent pour un coup marketing de la LCR,
La LCR me catalogue en bourgeois type.
Les bourgeois ne m'aiment pas.
Les retraités pensent que je suis un jeune con et les jeunes cons que je suis à la retraite.
Les pauvres m’imaginent riche et les riches, eux, me certifient frustré.


Et pourtant, vous êtes là.
Un peu de tolérance bordel : dialoguez au lieu de m’engueuler ! Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour moi.

20 juin 2008

BOULETTE A BERCY

par
Communiqué du service communication de Christine Lagarde, Ministère des Finances :

"Une malencontreuse erreur s'est glissée dans nos publications économiques de ces derniers mois. Il ne fallait pas lire prévision d'inflation : -0.4% et croissance : +3.2 % mais bien l'inverse. Les Français auront rectifiés d'eux-mêmes.
Veuillez accepter l'expression distinguée de notre doigt le plus profond.

Union Majoritaire des Possédants."

LA UNE DE "LIBE" QUE VOUS AURIEZ DU VOIR AUJOURD'HUI

par

Devant la montée du bad buzz et l’hostilité en interne de quelques gauchistes irréductibles, la rédaction a finalement décidé de ne pas publier son édition spéciale « Carla Bruni, l’artiste ».

Comme j’ai le bras long et quelques imitations de montres suisses sous le coude, j’ai soudoyé le maquettiste de Libé pour qu’il me livre la une du numéro qui devait paraître aujourd’hui.
Merci Seb Musset.

Pour que vive le journalisme d’opposition (mais pas trop) !
Dans ce numéro était prévu :
- Une interview décontracté de la première dame de France depuis son boudoir des Baleares.
- Ses conseils vacances pour des week-end à moins de 100.000 euros
- Les conseils défiscalisation de service éco.
- L'anti-portrait chinois de l'homme du peuple Serge Dassault et le fond de sa philosophie taoïste : "Les chômeurs sont des morbacks"

- Cahier central sur le combat d'un président révolté face à la baisse du pouvoir d'achat des chanteuses milliardaires à cause de la racaille téléchargeuse !

- Un dossier tout en finesse sur le contrôle des médias.

- Bientôt l'été : Les tapas au caviar, pensez-y !

- Dans la rubrique "Rebonds", un éditorial pertinant : "Pourquoi Delanoé va faire gagner la gauche !"

18 juin 2008

RAYMOND ET LA BELLE EQUIPE

par
Je dis "Môssieu Raymond" ! Merci Raymond de m'avoir, trois soirs, fournit un spectacle d'une haute qualité comique !

Je n’aime pas ce sport con et lamentable aux scores souvent aussi bêtes que les matchs sont ennuyeux mais je dois avouer que la prestation de la pathétique équipe de France de football dans la compétition de l’Euro 2008 m’aura réjouie comme rarement avec ce type d'évènement.
Après un premier match moins rythmé qu’un mauvais épisode de l’inspecteur Derrick, puis une torchée face à une équipe hollandaise réveillée et un point final sous la forme d’un 2-0 sec face à L’Italie, La France termine dans le mépris général un chapitre entamé en Juillet 1998 avec sa victoire à La Coupe de Monde de mausolesque mémoire.

Avec cette branlée vérifiée, finies peut-être Les "Marseillaises" hurlées à tue-tête à 3 heures du matin au bas de mon immeuble, terminés peut-être aussi les hurlements aux terrasses des bistrots des bœufs qui se passionnent une fois tous les deux ans, généralement quand leur pays gagne contre toute-attente, pour un sport qu'au fond ils méprisent autant que moi. Non, pour avoir séjourné durablement en Angleterre et avoir été le témoin d’un amour généralisé de ses joueurs, même et surtout lorsqu'ils sont étrangers, je peux l’affirmer : La France n’aime pas le football, elle n’aime que gagner au football. Elle retournera donc d’un seul homme au Stade de France le 12 Juillet prochain pour la célébration des dix ans de sa victoire en Coupe du Monde. Célébrer dans le bruit et commémorer sa gloire passée, La France n’est décidément bonne qu’à ça.

Gros point positif du fiasco suisse, nous avons enfin une équipe à l’unisson du pays : bercée d'illusion et de certitudes, dirigée dans le mur, gâtée, morose, usée, marquant contre son camp, persuadée d’être la meilleure et qui n’a aucune joie à jouer collectif, conservatrice jusqu’au bout de sa moindre action timide, ne prenant aucun risque et pas prête à laisser leurs chances aux jeunes.
Pour le reste, amis français, vous avez trouvé votre coupable. 1, 2, 3 lynchez !

LOI FRANCAISE D'OCCUPATION DES CONS

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Réveil à 7h10 du matin au son du marteau piqueur. Quel monde ! En plein Paris, dans une ville peuplée à 92% d'inactifs et de rentiers, une ville qui ne travaille pas et gagne plus, certains ouvriers inconscients aiment jouer avec leurs vies !

Je suis allé de gauche et de droite dans ce pays, de coins paumés aux coins branchés, un constat s’impose : peu importe où l’on va en France, il y aura toujours un voisin pour vous emmerder avec ses travaux à la con et un chantier de canalisations ou de rond-point pour s’imposer dans le paysage audio. Derrière l’impératif d’état de soutenir le secteur du BTP, j’y vois une perversion ultime du système qui joue à domicile avec les nerfs de ceux qui ne se tuent pas au travail salarié.

Cette année, je suis particulièrement gâté avec un voisin en travaux depuis mon arrivée il y a neuf mois et deux chantiers simultanés, l’un de conduite de gaz l’autre de logements sociaux*, de chaque côté de la rue. Voilà le type d’argument en béton que je sors à ceux encore étonnés que je n’achète pas de bien immobilier dans ce pays. Il n’y a qu’un critère foncier qui tienne à mes sens : la superficie du terrain qui me permettra de m’isoler définitivement des nuisances humaines.

* pour une fois !

L'ENFER SOCIAL EST PAVE DE BONNES CONSTITUTIONS

par
Il fallait en parler avant que ce ne soit étouffé. Le Vendredi 13 juin 2008, le peuple d’Irlande a dit « Non » à L’Europe du big business. Dans sa "minute nécessaire", Grand François fait sa fête à cette nouvelle croyance que l’élite distille au bas peuple d’Europe.
Les peuples d’Europe n’ont rien à voir, leur unique point commun : ils vont tous se faire avoir.

17 juin 2008

A L'OMBRE DES GENS HEUREUX

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En plein milieu du champ à quarante minutes de la première épicerie, 1200 mètres carrés de terrain et 700 constructibles dont la plupart se sont transformés en un joli palais rêvé.
S’articulant autour d'une piscine en cœur voici le pavillon en L au large salon mais avec ses chambres compactées les unes sur les autres. Il est beige en béton, très grand et sans meubles, décoré avec soin avec les décalcomanies des émissions d'M6. Il y fait bon l’été, on y craint les notes de chauffage l’hiver. L’architecte paysagiste est venu la veille, il a fait des plans et surtout un devis pour reboiser le terrain encore en friche. La tranchée défoncée au milieu des champs de blé appartient à un couple de trentenaires qui grâce au coup de pouce décisif des parents deviendra propriétaire en moins vingt ans.

Le couple a réussi, il dispose de tous les apparats de la richesse et du confort bourgeois.

Chassons le naturel il revient du boulot. En en fin de journée, après ses huit heures de boulot et trois heures
quotidiennes de trajet en 306, le mari « pète un câble » selon ses propres termes. Jugez plutôt : la deuxième voiture du couple va devoir repasser une contre-visite au contrôle technique et ça va coûter au moins quinze euros.

- Pire chérie, on risque de nous enlever la voiture !

Silence au bord de la piscine.

- Fais chier Bordel ! Ajoute l'homme brisé par la tragédie.

Sous l'épée de Damoclés de l'inique contrôle qui risque d'entraver la bonne marche de sa soumission au travail et donc au salaire, et donc au remboursement du palais, le fier propriétaire se sent soudain nu et désarmé devant la machiavélique machination manigancée au plus haut sommet de l'état, visant à perpétuellement contrer l'humble ambition qu'il a de faire riche.

13 juin 2008

INDECENCES DU SOIR

par
Indécente, cette élite soucieuse d’aboutir à une démocratie qui « tournerait mieux » et qui via ses "attachées de presse" malicieusement disséminés dans les divers talk-show supposés polémiques du PAF français, propose aux pouvoirs européens de passer outre, une fois encore, l’avis des peuples d’Europe.

Indécente, la musique publicitaire en boucle des marchands du temple et autres fils de milliardaires qui à longueur de spots télévisés (au prix d'une année de salaire moyen euros la diffusion unique), se déclarent avec des trémolos dans la voix "soucieux de notre pouvoir d’achat".

Indécent, le traitement Morandinien du « mercato des présentateurs télévisés », ces sombres abrutis surpayés dont la principale qualité est d’avoir su sucer à point.

A ce propos… Indécent, le succès passé de TF1. Cette chaîne ne doit son succès qu’à la crétinerie de son audience qui, jusqu’à récemment aurait regardé un plan séquence d’un étron du moment qu’il fut diffusé sur... TF1. Pour le reste cette chaîne a toujours tout raté : le respect de son cahier des charges, son entrée sur le satellite, son entrée sur internet, son entrée sur la TNT ainsi que conquérir durablement un public de moins de soixante-dix ans.

Indécent, ce président merdeux et incompétent qui en reçoit un autre illégitime et criminel.

Indécent, ces travaux au marteau piqueur en bas de l’immeuble qui vont durer des semaines parce que dans ce pays les travaux durent des mois. (évidemment avec deux ouvriers en alternance et à temps partiel).


Indécent, ces gens qui dans la rue s’intercalent systématiquement entre moi et mon chemin.

Indécent, que je sois comme eux : doux comme un ange alors que toutes les raisons sont réunies pour être vraiment méchant.

Indécent, mon bronzage. Comment ai-je fait ? il fait dégueulasse depuis des mois.

12 juin 2008

VUE A LA TELE

par
Le pote au cousin du dealer de ma belle-sœur est RG au service culture de chez Leclerc. Il m'a fourni en exclu pour mon blog mêlant qualité, tolérance et humilité, la pochette et la track-list du prochain Bruni. Autant vous prévenir, c'est du lourd.
Sortie le 14 Juillet avec show case à la Fnac Bastille.

Track list :
1. SEGUELA M'A DIT
2. POLITIK NEEDS ROMANCE
3. FOULE SENTIMENTALE (Alain Souchon cover)
4. IL M'A DIT SI T'Y VAS J'Y VAIS
5. LES AMANTS DE QUATRE ANS
6. LA POSSIBILITE D'UNE EMBROUILLE (texte de Houellebecq)
7. TENDRE LA MAIN A LA VOLAILLE
8. LE BLUES DU BUSINESSMAN (Balavoine Cover)
9. UNE QUESTION DE CLASSE (Duo avec Rachida D.)
10. THIRTY MILLION PALACE COCOONING
11.Mash-up : SOUDAINE DECAPITATION / LES HISTOIRES D'AMOUR FINISSENT MAL

12. Hidden Track : POLITIK NEEDS ROMANCE (The media-training Bob Sinclar Remix)

Le cd est dédicacé à Pascal Sevran, Nicolas Machiavel et les prothèses Audika. Comprenne qui pourra.

PARCOURS SANS FAUTE

par
Mercredi 11 juin 2008, centre de Paris

18h50 : Il va bien falloir s’y résoudre vu l’heure et la distance à parcourir. Cela fait six mois que je l’évite : le métro de Paris station Odéon, heure de pointe c’est plein de cons.
Effluves tièdes de poisse, musc de pisse, brouhaha nerveux des salariés qui tueraient père et mère pour chopper la prochaine rame et regagner dix minutes leurs pavillons merdeux à Valparaiso. Va et vient poussif entre sortants et entrants dans un escalier plus étroit que le vestibule de mon 25m2. Un haut-parleur me hurle dessus en trois langues, je n’en comprends aucune mais je perds l’usage de mon oreille gauche.


18h51 : Il n’aura pas fallu une minute. Coincé dans le wagon à l’arrêt dans un tunnel entre Cité et Châtelet, j’assiste comme tous mes congénères compactés à une altercation entre une française d’origine maghrébine et une vieille bourgeoise botoxée du quartier. Je n’ai pas vu le début mais la jeune accuse la vieille de lui avoir fait une remarque raciste.

LA JEUNE FRANCAISE DE TYPE MAGHREBIN
Vous vous rendez compte en France en 2008 ! Raciste !

Ca aurait pu s’en arrêter là, la mauvaise humeur étant la seule chose dont on peut être assuré avec la RATP mais, le wagon n’avançant pas, le ton monte. La Bourge s’enfonce dans son fauteuil en vis à vis et la jeune s’envenime. Je ne peux me prononcer sur l’objet de l’altercation étant arrivé juste après. Mais, un incident similaire et que j’avais oublié me revient à la mémoire. C’était il y a un mois dans une salle de concert à moitié vide. Alors que nous avions la place de nous étaler, une adolescente noire m’accusa violemment de systématiquement me mettre devant elle. Ce qui était faux puisque je ne l’avais même pas remarquée et puis, merde, y avait la place ! Sa voix était disproportionnellement haineuse et je sentais poindre l’accusation de racisme. J’étais la pour la musique et l’assemblée ambiante étant majoritairement noire ou métissée, en bon rationaliste je me suis déplacé vers la gauche et j’ai aussitôt oublié la remarque.
Ce soir dans le wagon gêné, je retrouve la même son de voix symptomatique du délire de persécution. Quelles que soient les paroles reprochées à la bourgeoise, il serait si simple de les combattre en une phrase. Au lieu de cela, la jeune maghrébine à force d’en rajouter dans la haine et la répétition de ses griefs agrémentés d’arguments démagos le tout dans une syntaxe mal maîtrisée avec une pointe d’accent qui stigmatise ce qu'elle dénonce, finit par se mettre à dos le wagon jusque là impassible.

Cela finit comme cela devait finir, je retranscris les propos :


LA JEUNE FRANCAISE DE TYPE MAGHREBIN prête à cracher
- Tous les Français, c’est pareil : Vous devriez tous voir un psychiatre !

LA VIEILLE FRANCAISE DE TYPE BOURGEOISE d’apparence calme mais tournant en interne au 145 bpm
- Si vous n’êtes pas contente rentrez chez vous.

UN BOBO-TRENTENAIRE DE TYPE GLANDEUR qui avec ces conneries va être en retard au concert de Manu Chao
- Bon, elle vont se calmer les deux poules ou je leur fous des baffes !

19h10 : Connexion avec la ligne 14. Je suis accompagné d'une femme enceinte de cinq mois bousculée 10 fois en 13 mètres et à qui un des voyageurs, une femme, après 20 minutes et au bas mot 300 personnes croisées, propose enfin de s’asseoir à sa place.

19h45 : Arrivée à Bercy. La dernière fois que je suis venu ici, la ligne 14 n’était même pas construite. Je rentre dans le Palais-Omnisport toujours aussi laid. Service de sécurité minimum pour cause d’emploi trop cher. Le placement est libre mais les déplacements interdits. Question : Pourquoi ne pas numéroter une bonne fois pour toutes les places ? Vraisemblablement, la aussi question de coût de main d’œuvre.

20h10 : Un constat : Dès que les lumières s’éteignent l’interdiction de fumer n’a pas cours à Bercy.

20h20 : Keny Arkana entame la première partie (voir vidéo ci-dessous). "Désobéissance Civile !" est hurlé à l’unisson dans le temple alter-mondialo alors qu’un vigile au SMIC fait sa police dans les rangs empêchant les spectateurs d’aller et venir entre la fosse et les gradins, les révoltés de coton sous chapiteau watté obtempèrent sans se forcer.

21h10 : Voilà Chao. Deux heures trente de concert survolté pour un Bercy de parisiens blasés.

23h50 : Les femmes, les enfants et les Seb Musset s’échappent quelques secondes avant la fin pour éviter la meute à la sortie traquant désespérée qui son Kebab, qui sa Kro, qui son caca.

0h10 : Retour Rue des Quatre Vents. Un junkie propre sur lui et poli sur le chemin de sa boîte à minets bling-bling me demande où il peut trouver de la poudre. Je lui réponds : - Jeune sarkoziste, tu vas pouvoir sauver ton pouvoir d'achat : Rue de Buci, c’est Happy-hour à cette heure-ci !

0h30 : Retour à ma cellule. Dernier tour télévisé des polémiques du jour. Rachida veut banaliser le collier pour prisonniers, notre monarque remonte dans les sondages, les journalistes lui cirent de nouveaux les talonnettes, les sénateurs nous rassurent : non on ne va pas interdire aux particuliers de fumée chez eux on va juste leur imposer d’installer des détecteurs de fumée.

0h40 : Fin du quartier libre. Extinction des feux. Du concert de Manu, je ne me souviens que de Keny. L'enragée du métro en a fait trop, elle avait peut-être raison. Dans certaines situations, ce n'est pas l'excès qui est condamnable mais la passivité qui est criminelle.

11 juin 2008

REVUE DE PRESSE PAR TEMPS LOURD

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En vrac, entre hier et aujourd'hui, attention certaines infos sont strictement vraies:

- Catastrophe : Un cargo se krach sur le tarmac de Khartoum. Cargaison Kapout. Conséquence, pas de cacahouètes pour les cacatoès du Caucase.


- Elections américaines : Mac Cain contre-attaque : "Barak je suis ton père."

- Euro 2008, la stratégie de Raymond Domenech s'affine : "Il sera toujours temps de dire qu'on a perdu, quand on se sera prit une branlée."

- Explosion terroriste en Algérie. Selon I-Télé, hier soir vers les 2h30 du matin, il y a eu une explosion terroriste à Alger. Et la journaliste de service de préciser, qu'elle n'est pas certaine que l'explosion ne soit pas d'origine accidentelle avant de conclure que "L'explosion n'est d'ailleurs pas confirmée".

- Côte de popularité : Après les handicapés, Sarkozy reçoit les familles des victimes de l'accident de bus de la semaine passée. Demain, il reçoit les unijambistes seropos, lépreux et renversés par les chauffards communistes en état d'ivresse, et le surlendemain mon poing dans la gueule.

- Pouvoir d'achat : Bonne nouvelle ! Toujours selon I-télé,c'est une bonne année : Le prix des voitures a baissé.

- Chômage : Nouvelle loi. Au bout de 2 ans, les chômeurs devront accepter strictement toutes les propositions qui leur seront faites. Peu importe le salaire, peu importe la distance, d'ailleurs peu importe la travail. Cela a au moins le mérite d'être clair.

- Conseil des ministres : Dans la cour de l'Elysée, Capucine Graby d'I-Télé annonce les nouvelle réformes budgétaires du gouvernement en trémoussant son corps comme un be-hatch d'un clip de Snoop Doggy Dogg. Pas de doute, quand on fait l'amour au spectateur celui-ci est plus à même d'avaler toutes les couleuvres. On comprend mieux la promotion soudaine de Laurence Ferrarri à la tête du journal de vingt heures.

- Grande distribution : Michel Edouard-Leclerc se déclare en faveur de la libre commercialisation du cancer de la plèvre dans ses établissements. "Y a pas de raison, faut faire jouer la concurrence !"

- Sécurité : Rachida Dati se déclare en faveur de l'instauration du port obligatoire de bracelet Cartier dans le VIe arrondissement.

SUR LA PAILLE (épitaphe immobilière)

par
Le sujet est vaste, et nous ne sommes qu'à la moitié du chemin. Pour en finir provisoirement avec la thématique immobilière et dissiper tout malentendu, je reviens en vidéo sur la nature de mon intérêt pour cette question.

Ceux qui ont joué aux riches, dupés par ceux qui le sont vraiment, ont conduit à appauvrir encore plus ceux qui l’étaient moins. je n'ai de cesse de le répéter ici.

Perfection du système pyramidal qui fait croire à chacun des niveaux qu’il domine l’étage inférieur alors qu’il est lui-même à la merci de celui au-dessus. Tous contribuant activement à n’enrichir que le sommet de la pyramide. Ne vous y trompez pas amis de la droite libérale : la finalité de votre capitalisme c’est le communisme dans sa perversion suprême : Tout le pouvoir dans les mains d’une seul personne.

Je reviens également sur la nature des biens immobiliers achetés au prix fort ces dernières années et que les promoteurs commencent discrètement à brader sur internet. Une fois de plus , je ne prétends en rien être exhaustif en la matière. L'immobilier à crédit est une question complexe, à plusieurs étages et révélatrice de la nature profonde des individus en ce sens qu'elle les tenaille à leurs couples et à leurs boulots parce que "chouchou faut bien payer la maison !"

Le tout est suivi d’un dernier conseil pour la route*

* attention, ceci contient plusieurs éléments parodiques.

10 juin 2008

UNE PENSEE POUR LEAUTAUD

par
Pour le compagnon qui ne connaît pas la contrainte, se délectant dans la vacance quotidienne, la période de congés payés du conjoint est un moment redouté. Réveil, départ, glacière à remplir, gens à rencontrer et horaires à respecter, l’insoumis sera l’objet de pressions inédites et d’obligations comportementales. Ce que les salariés appellent vacances, je l’appelle corvée.
Néanmoins, ce fut une semaine riche en rencontres provinciales. En vrac quelques images :
Une maison dans la foret à quelques pas de la mer, un papet multi-vitaminé qui me raconte en boucle ses souvenirs de 1936, un architecte anglais qui décide de bâtir un hôtel design au milieu de nulle part, un couple de la classe moyenne qui termine son pavillon avec piscine au milieu des champs et vise déjà sa prochaine acquisition, le souffle dans les arbres, la sieste sur un banc graffité à l’opinel des romances adolescentes locales, un gamin qui me vise au loin avec un pistolet que j'espère être un jouet, des granges éventrées et à l'abandon dans un village préservé de la spéculation foncière par la seule volonté de ses habitants, une infructueuse jeune prospectrice en CDD qui fait une à une les boutiques du bourg pour trouver un emploi de vendeuse à l'approche de la haute saison, de plus en plus de SDF même au bord de la mer, les prix des légumes aussi élevés dans ces régions "pauvres" qu'à la supérette maxi-privilège de la Rue de Buci, des plages désertes qui s'enfoncent peu à peu dans la mer, la constatation qu'il y a de plus en plus d'homosexuels dans l'arrière-pays, une montée de l'angoisse populaire malgré la beauté de l'endroit, des âmes rongés par les espoirs déçus, beaucoup d'inscriptions xénophobes sur les murs, ma quasi indépendance alimentaire par récolte dans le petit potager, le silence, l'envie malgré tout de quelques jours de rester là.

Il y a un livre à finir. Je repense à Paul Léautaud dont je relis chaque soir par manque de concentration, les mêmes premières pages du Petit Ami :

"En attendant le travail, je commençais par la paresse."



5 juin 2008

SM > 28.05.08 CONVERSATION AVEC SEB MUSSET

par
Petit tour d’horizon « ambiance » et subjectif de l’air du temps…

Retour sur les désillusions américaines en terme d’immobilier. Prélude au requiem français.

Retour sur la pénurie annoncée, planifiée et tarifée du pétrole et sur le manque d’imagination des puissants.

Retour sur les marchands du temple, milliardaires et fils de milliardaires qui se vantent d'être les "défenseurs de votre pouvoir d'achat" à longueur de spots sur des médias qu'ils tiennent à leur botte.
Point presse mensuel sur le pédalage dans la choucroute de notre petit monarque hyper-impuissant.

Et, parce que quand même faut se divertir, une petite animation pour se finir.




4 juin 2008

POUR LES BOURSORAMEURS PERDUS

par
Je sais c'est étonnant mais les statistiques le prouvent : ils sont là.

Bienvenue à eux.

Histoire de cerner le Seb Musset selon leurs critères, je les invite à lire ce billet :

Pour les plus curieux d’entre eux, ils trouveront toutes les réponses à leurs interrogations dans les pages de ce blog, dans mes vidéos, dans mon premier livre et dans celui à venir qui contient quelques jolis chapitres finement ciselés sur nos amis les primo-accédants (RIP).

Dernière information et pour couper court à toute rumeur : je ne suis inscrit ni sur le forum-immobilier ni sur Boursorama.

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