20 février 2008

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LE GRAND BAZAR DE L'HOTEL DE VILLE

(Attention : article à tendance BOBO)
A la recherche d'une pompe à vélo, je m'aventure de l’autre côté de La Seine jusqu’au grand Bazar de l’hôtel de ville, magasin totalitaire à six niveaux insalubres, sonores et surchauffés, gigantesques et pourtant dépourvus de profondeur de champ de plus de quarante centimètres. Grandeur passée et désuétude surprenante. Il est quand même effarant que Paris soit cette seule capitale où l’on ne puise pratiquement pas s’acheter une baguette de pain à dix-neuf heures passées mais où l’on trouve en son centre des établissements balzaciens obsolètes et totalement inadaptés socialement parlant au XXIe siècle. A l’une des trois milles caisses mal foutues où s’entassent dans le mécontentement parisien les clients terreux, deux esclaves basanés de type femelle affectés à la caisse papotent entre elles :

ESCLAVE CAISSIERE N1
Tu verras dans dix ans, ça se trouve notre BHV ça existera plus.

ESCLAVE CAISSIERE N2 stoppant net son scanning mécanique
Tu crois ?

Vite, hors de là, sans pompe à vélo, je retrouve Stan de l’autre côté de la rue. Il revient de Londres enthousiasmé par la ville et son dynamisme.

SM
Je te l’avais dit mon ami que partout ailleurs c’est la vie. La France est un pays de retraités où règne la mentalité « vieille ». Seule perspective pour les jeunes français : devenir vieux au plus vite.

STAN
Voyons le côté positif : tout est encore à faire ici.

SM
J’ai bien peur que le terrain soit tellement pourri qu’il faille d’abord violemment désherber.

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