18 janvier 2007

TOUT VA BIEN ON EST NOMBREUX

Comme l’hiver trop chaud et les vœux du président, le rapport annuel de l’INSEE sur le régulièrement exceptionnellement bon taux de fécondité des femmes françaises égaye de ses pourcentages rose bonbon, en régulière augmentation, les janviers moroses. Tambours télévisuels et trompettes radiophoniques de la félicité générale ambiante ! Tout va mal mais on se multiplie donc tout va bien.

Retour vindicatif dans le discours des principaux prétendants à L’Élysée du triptyque pétainiste : travail – famille – patrie, déployé comme un rideau de fumée sur la barbarie triomphante d’une société cultivant par ailleurs l’individualisme jusque dans les derniers retranchements de la race où comment, face à la déshumanisation générique, se réjouir de l’expansion du nombre de spécimens. Et n’allons pas émettre des réserves publiques. A la différence des années précédentes, il est ouvertement mal vu de remettre en question, de remettre en perspective, juste de prendre un peu de recul sur "la bonne nouvelle mettant à mal les déclinologues".

A mon humble avis de philosophe à deux balles, si on doit parler de psychologie des masses face à ce chiffre, ces naissances répondent moins du domaine de la confiance que ceux de l'ennui, du manque d'imagination et du désir de consommation.

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