19 août 2006

DE L'INFLUENCE DE WELLES SUR MON ALIMENTATION

par
Grand François prépare son départ de Montfort L’Amaury pour cause d’huissiers insistants.

GRAND FRANCOIS
Putain, j’aurais pas rencontré Orson Welles, je serais milliardaire.

Lui même, par ses conseils, sa sagesse prématurée et son œil aiguisé,a largement contribué à ma ruine personnelle. Seuls les chansons du temps nous séparent. Il s’est ruiné en dilapidant sa fortune, je ne l’ai pas constitué, préférant penser à deux fois avant de m’acheter un paquet de Granola plutôt que de perdre mon indépendance.

16 août 2006

SARKOZY A LONDRES

par
Le responsable du home office anglais, John Reid, reçoit ce jour la crème des ministres de l’intérieur européens. Accolades appuyées à notre Astérix, le Goebbels à talonnettes, Nicolas Sarkozy. Après une matinée de congratulations quant à leurs derniers résultats en date suite à leurs efforts conjoints pour balancer progressivement les simples d’esprits occidentaux à la soumission la plus complète via une terreur artificielle maintenue sous couveuse avec la plus grande des attentions, John Reid organise à ses petits camarades une après-midi de travaux pratique. Et, c’est un 747 d’United en direction de Washington et en provenance d’Heathrow - ou les consignes de sécurité et la fouille des passagers peuvent désormais prendre quatre à six heures - est détourné sur l’aéroport de Boston au prétexte qu’une femme y détient des objets interdits : un tournevis, un briquet, un tube de vaseline et une note d’Al-Qaida. Cette mondiale des petits chefs a beau nous préparer une société à la minority report, s’ils comptent sur la main d’œuvre sous payée des personnels d’aéroport pour assurer la sécurité des bagages et des contrôles, le pire est à espérer. Enfin, ça ne tuera que quelques contribuables et cela servira toujours la cause de la terreur.

11 août 2006

L'ANGLETERRE - TERROR PLOT

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Battage médiatique international autour du terror plot déjoué. Les jeunes suspects musulmans interpellés à Londres et Birmingham – et dont les noms ont été publiés en moins de vingt quatre heures, intriguant pour une enquête reposant sur des services secrets - sont décrétés coupables par l’opinion publique dont on a la preuve, une fois de plus, de la malléabilité. Les images des files d’attente dans les aéroports ont remplacé celles des carnages au Liban et les interviews des touristes se soumettant de bonne grâce aux contrôles de sécurité jusqu’au-boutistes - de la bouteille d’Evian à l’Ipod, tout est désormais interdit au passager en cabine* ** - se substituent aux témoignages poignants des civils dont les familles viennent d’être massacrés par l’armée israélienne.

Au-Delà de ces nouvelles images qui viennent remettre du sang frais dans des news qui tournaient en rond depuis un mois, j’ai l’amer pressentiment que tout ce remue-ménage a pour but de tester encore plus loin la soumission à l’autorité de la frange bourgeoise des démocraties dès lors qu’elles sont effrayées.

* Etrange après trois heures de contrôles et palpations au sol.

** On fait chier tout le monde, sauf une fois de plus, bébé. Le monarque a, lui, le droit à ses couches et son lait de biberon.

10 août 2006

L'ANGLETERRE - VOUS EN REPRENDREZ BIEN UNE PETITE

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Réveil sur les infos en boucle de la BBC, un complot terroriste de grande envergure est déjoué à Londres. Il s’agissait de faire exploser dix avions de lignes en direction de New York et Los Angeles.

Voilà, le coup de pouce du destin qui finit de me convaincre. Avec tout le tohu-bohu médiatique continu et les interviews des touristes anglais qui se plaignent que leurs vacances soient annulées, j’en viens à regretter que les bombes n’aient pas explosées. Après tout, ce n’est qu’une réaction normale que quelques bombinettes qui pétaradent dans le ciel d’Europe, chien fidèle des américains, alors qu’elle assiste les bras croisés au génocide libanais en laissant ses politiques se batailler sur la forme et pour la gloire sur la nature des mots à employer dans des traités de paix stériles et bafoués à leur première minute d’application par le peuple élu, l’état barbare d’Israël.

Charles nous rejoint dans la cellule avec un nouveau polo aux couleurs anglaises. Nous allons chercher un shawarma chez le libanais du coin qui me reconnaît et me salue en français. Vingt cinq clients font la ligne dans sa petite boutique, sur qu’ici il n y a aucuns griefs contre les musulmans. Nous retrouvons Djamila dans la soirée et je l’avertis des tentatives d’attentat. Elle retourne ses steaks qui baignent dans l’huile.

DJAMILA
De toutes les façons, c’est mille morts pour mille morts.

Ron me laisse un message vocal pour le courrier de Lou. Après trois rendez-vous manqués, j’estime que tout cela n’a plus beaucoup d’intérêt. En six mois, j’ai appris à l’oublier. Quelle fumisterie que l’amitié.

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