30 juin 2006

TOUT VA BIEN EN FRANCE !

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A en croire les médias français, le chômage n’a jamais été aussi bas, La France est une terre d’humanisme, un pays jeune qui gagne sur tous les tableaux, un pays sans nantis où les richesses sont équitablement redistribuées, une république sans passe-droits où les cercles d’affranchis parlent d’égaux à égaux avec les abrutis de contribuables de la populace, une contrée où l’homme de la rue, à force de persévérance et d’entreprise, peut rencontrer le succès et la reconnaissance de ses semblables, un pays sans cartels corporatistes où le népotisme n’est pas le seul diplôme reconnu, un pays incapable de faire trente-six fois la même erreur avec le même étonnement goguenard de crétin heureux.

Rappelle-toi français : Tu as la classe politique que tu mérites et les médias que tu plébiscites.

25 juin 2006

TELEFOOT : UN CONSTAT SOCIOLOGIQUE

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Passage en France...
Il suffit de regarder Téléfoot pour comprendre que La France a un problème ! Le matin, je regarde d’un œil l’émission fétiche des beaufs en maillots sur la première compagnie. Evidente glorification, au travers de reportages consacrés à sa vie personnelle, d’un des seuls joueurs bien blancs de l’équipe de France, Frank Ribery, alors que celui-ci s’est jusqu’à présent montré assez mauvais.

24 juin 2006

CLICHE : PARIS, PORTE D'AUTEUIL

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Passage parisien au service spectacles du Carrefour de la porte d’Auteuil. Dans la cuvette souterraine surpeuplée, j’assiste énervé à un petit assortiment de ces français standards qui m’ont conduit, malgré eux, là où j’en suis. Nommons par ordre d’apparition en scène dans l’étouffante chaleur d’une fin de journée orageuse en centre commercial : La vieille bourgeoise qui insiste pour se faire rembourser son billet de concert [sous une pancarte 4X6 où est inscrit en gras ICI ON NE REMBOURSE PAS] et qui finit au bout d’une heure de tractation par en payer un autre [par chèque !], la caissière endormie qui n ‘a jamais pensé à se révolter contre ces vieux cons de bourgeois [mais c’est ça ou pas de CDI], l’immanquable femme fière, c’est à dire enceinte, c’est à dire sponsorisée par la collectivité à ne rien produire. Plus loin, un type tombe par terre sous les effets conjugués de la promiscuité et de la chaleur. Ses semblables vont et viennent au volant de leurs chariots à roulettes remplis de merveilles à crédit. Un type dit sans vraiment y croire : faudrait peut-être appeler quelqu’un ? A l’entrée du supermarché, des pompiers vendent leurs calendriers.

12 juin 2006

BAZAR D'IDEES EN TERRAIN VISQUEUX

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Chaude fin de journée sur Londres et l’Europe. Discussion en terrasse avec Djamila sur ma pleine prise de conscience, depuis que je me terre en Angleterre, du racisme profond dans lequel macère le peuple français. Un racisme pur en ce fait qu’il exclut tout ce qui n’est pas Français et, plus largement, tout ce qui ne pas tient pas dans les fins critères de la réussite à la française telle que nos parents la définissait dans les années 70, c’est à dire un salarié à emploi fixe, cadre si possible, grassement rémunéré jusqu’à une confortable retraite où il pourra pleinement jouir de sa résidence secondaire et des fruits du progrès technologique. Par intoxication institutionnelle et médiatique, ce syndrome de la parfaite intégration à un modèle social, qui n’est plus que cendres, a également contaminé ma génération au point de la rendre impuissante, contre-productive et globalement angoissée. La peur n’engendre jamais du bon.

6 juin 2006

666 - GOOD DEVIL DAY

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J’écoute amusé depuis Londres, les échos français de polémiques anticipées d’entre deux tours d’élection présidentielle quant aux nuances entre les des deux candidats prévus par les happy-fews qui croient faire l’opinion : Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Je ne vois personnellement pas la différence entre ces deux incapables, respectivement, un frontiste social à grande gueule qui n’a rien accompli de probant et une prétendue socialiste bourgeoise chassant à cours sur les terres de droite. La vraie question reste le comportement de l’électeur français. Saura-t-il, comme pour le référendum de l’année dernière, résister à l’intoxication idéologique de la classe people-politico-médiatique où s’engouffrera-t-il, apeuré, dans les encadrements de portes inexistantes à force d’être défoncées, comme le 5 mai 2002 ?

Je ne souhaite plus qu’une chose pour ces élections présidentielles de 2007 : Un premier tour dont le résultat apocalyptique marque l’aboutissement logique de la cécité des élites, le ridicule de sa people-politque ainsi que l’atomisation nette de la cinquième république, une chose horrible mettant en compétition finale - comme dans un de ces épisodes de série B japonaise aux couleurs criardes - les deux honteuses créatures françaises, résidus de trente ans de pollution idéologique et d’occultation de débat public : l’extrême gauche et l’extrême droite, starring Jean-Marie Le Pen dans le rôle de Godzilla et José Bové dans celui du Monstro-plante.

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